Mahamadou Kanté

Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique (RASP), Vol 19(1)

10 Jul 2019

[ rasp  recherche  research  revue  ]

Volume 19 (1) juillet-décembre 2019 ISSN 1987-071X Présentation


La Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique (RASP) est une publication scientifique à vocation Panafricaine. Elle vise la promotion de la Recherche, de la diffusion des résultats et à la formation des jeunes enseignants –chercheurs et des praticiens. Intervenant dans le domaine de la promotion de la justice sociale, la revue est centrée notamment sur la question de la santé dans ses aspects sociaux, collectifs, culturels, économiques, dans ses liens avec la modernité, dans sa consistance clinique également. Bref, elle traite les différents aspects des sciences sociales et humaines.

La rédaction de la RASP s’appuie sur l’avis de son Comité de lecture composé d’enseignants, chercheurs et praticiens originaires d’Afrique et de l’Europe.

Dans quelques mois ou plus précisément en janvier 2020, la Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique (RASP), notre périodique à toutes et à tous aura dix (10) ans. Avec plus de deux cent trente (230) articles publiés au cours de cette petite période, on peut affirmer que chacun a apporté sa contribution à la promotion de la recherche à travers la diffusion de résultats de recherche et à la promotion des jeunes et à la lutte contre l’injustice sociale.

Durant la période écoulée, la RASP a non seulement parue régulièrement mais elle s’est aussi quantitativement et qualitativement développée. Ainsi, pour rendre les auteurs et la revue plus visibles, elle publie depuis février 2019, la version électronique de notre publication à toutes et à tous en format accès libre : « Open Access ». Elle vient de parachever son premier numéro composé de sept (7) articles venus de la RD Congo, de la Côte d’Ivoire et du Mali.

Bientôt, la RASP aura dix (10) petites « pluies ». Le dixième anniversaire de l’existence de notre revue à toutes et à tous mérite d’être fêté. Ce, d’autant plus que cet anniversaire coïncide avec le soixantenaire de l’accession de la majorité des Etats africains à l’indépendance. En raison de ce double événement, la rédaction reçoit avec reconnaissance et gratitude de toutes et tous vos articles portant prioritairement sur l’histoire, les défis et les perspectives du continent africain, de sa diaspora et du tiers monde.

Ce dix-neuvième (19ème) numéro de la Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique (RASP) est composé de cinq (5) articles dont quatre (4) basés sur des études de cas réalisées par des enseignants-chercheurs et praticiens maliens. Le premier (1er) article intitulé « Algérie-Afrique de l’Ouest : un Destin commun issu d’une histoire millénaire commune » est l’œuvre du Professeur Pierre Philippe Rey, un théoricien français d’anthropologie. Cet article consacré aux rapports historiques entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, décrit et analyse les relations séculaires entre l’Algérie et l’Afrique de l’Ouest en touchant du doigt les différents aspects sociopolitiques de la révolution algérienne.

Dans son analyse, l’auteur a mis un accent particulier sur la richesse du Sahara algérien tant en eau douce, en gaz naturel qu’en structures de formation et de recherche sur les énergies renouvelables. A propos de ces dernières, l’auteur écrit : « De 2015 à 2017, 343 MW ont été installés, entièrement en photovoltaïque, répartis entre 19 sites des hauts plateaux et du Sahara. Par comparaison, la centrale Noor 1 de Ouarzazate au Maroc est actuellement à 160 MW installés ». Et l’Algérie tend à en développer des gigantesques chantiers au Sahara.

Devant ce constat, l’auteur a plaidé pour le renforcement des relations commerciales, religieuses et historiques entre les deux sous-régions du continent africain, établies depuis aux fleurs des temps de l’Empire du Ghana, dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant.

Ces gigantesques chantiers du Sahara auront certainement pour implications une massification de la demande de mains d’œuvre originaires de ces pays, beaucoup mieux adaptées au climat que celles provenant uniquement de la zone côtière algérienne. Souligne-t-il. L’auteur s’insurge alors contre le refoulement des travailleurs du sud opéré par le gouvernement algérien au nom des accords avec l’Union Européenne et propose des salaires intéressants pour absorber cette immense main-d’œuvre flottante sur les chantiers en énergie renouvelable afin de réaliser le décollage économique du continent africain du moins de l’Afrique du nord et de l’Afrique de l’Ouest.

Il a terminé son article en invitant les ouest africains ayant bénéficié de l’opportunité à se former dans les écoles d’ingénieurs spécialisées en énergie renouvelables à revenir dans leurs pays respectifs pour développer leur programme de production d’énergie. Ce qui permettrait, selon Pierre Philippe, au Mali, au Niger et au Tchad d’acquérir des réserves illimitées d’énergie, et d’en a servir non seulement aux autres pays d’Afrique occidentale et mais également à ceux d’Afrique centrale ».

Trois (3) des cinq (5) articles sont respectivement relatifs:

  • à la répartition des activités des Assistants Sociaux dans les différents services au Mali;
  • au rôle de la décentralisation dans la mobilisation des acteurs locaux pour le développement de leur quartier en zone urbaine;

  • au rôle socioéconomique du karité dans le cercle de Kangaba, région de Koulikoro, où les auteurs (agronomes) ont effectué une étude socioéconomique dans cette zone en pays malinké.

Le dernier article de ce numéro de la revue présente l’état nutritionnel des enfants âgés de 0 à 5 ans dans la commune rurale de Pélengana, région de Ségou au Mali.

La rédaction de la Revue Africaine des Sociales et de la Santé Publique saisit cette opportunité pour annoncer, à ses fidèles lecteurs, le décès du regretté M. Diadie Soumaré, survenu à Paris, ce dimanche 23 juin 2019. Le Président Soumaré avait 74 ans, Ancien ouvrier, ancien aide comptable, ancien comptable, ancien expert comptable à la retraite, M. Soumaré fut aussi l’ancien président de l’Association pour la Promotion de la langue et de la Culture Soninké en France. Ancien et Premier Président du Haut Conseil des Maliens de France, Président du Festival International Soninké, Chevalier de l’Ordre National du Mali et Commandeur de l’Ordre National du Mali à titre posthume, ce militant infatigable vient définitivement de jeter l’éponge pour ne jamais la reprendre.

La dépouille est arrivée à Bamako le dimanche 30 juin 2019, cet illustre disparu a bénéficié d’une cérémonie officielle de la part des autorités maliennes. Le lundi 1er juillet 2019, Le Président Soumaré fut inhumé à Souéna -peulh, son village natal, commune rurale de Karakoro (xaranxoro) dans le canton traditionnel Guidimakan, cercle de Kayes. Nous lui disons en soninké « Sumare, suxukaleda, taabo ntanaa » (Soumaré acceptes la mort. Tu n’as rien sur la conscience). Nous sommes issus de la terre et c’est à elle que nous tous, sans exception aucune, retournerons aujourd’hui ou demain. Tes œuvres seront développées par les graines que tu as inlassablement semées durant ces 57 dernières années.

Nous restons et demeurerons fidèles au Président Diadie Soumaré par des actes, à ce qu’il a fait et pour ce qu’il voulait faire pour l’Humanité. La mort du Président Soumaré est une perte énorme et immense pour tous les Blancs, Jaunes, Arabes et Noirs de la France et d’ailleurs qui œuvrent pour la promotion sociale et humaine de l’Homme.

Dans son prochain numéro, la RASP souhaite vivement publier des hommages et des témoignages des Français, Maghrébins, Mauritaniens, Sénégalais, Maliens, etc du continent africain et de la diasporas qui ont connu le Président Soumaré.

Que son âme repose en paix. Amen !

Chères lectrices et chers lecteurs, bonne lecture

La rédaction

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